La paroisse de Fuveau
Patrimoine sacré

L’Unité Pastorale Fuveau et Château-neuf-lerouge

L’Unité Pastorale regroupe les deux paroisses de Fuveau, et Château-neuf-le-Rouge. Elle a été créée en 2018. Le curé, Régis Curral, habite à Fuveau, il est assisté d’un diacre permanent, Michel Antoine.

L’église primitive Saint-Michel

L’église paroissiale Saint-Michel de Fuveau est la troisième du nom. La première fut construite vers l’an 800 par quelques moines qui attirèrent autour de leur ermitage un premier village. Il y a encore quelques années, les paroissiens s’y rendaient pour l’Ascension et pour la fête de la Saint Michel.

C’est au XIe siècle que la population émigre vers la colline voisine, la « Rocaudo », pour se mettre à l’abri des remparts et des défenses naturelles du castrum qui s’y est déjà implanté. Une église y est construite. D’abord simple nef voûtée, elle connaîtra de nombreux agrandissements, les derniers en 1765, 1810 et 1825, pour y accueillir une population exponentielle appelée par le développement de l’exploitation des mines de charbon.
La nouvelle église Saint-Michel

La première pierre fut posée le 4 septembre 1853. Elle est visible à l’angle de la rue du Figuier. Un an après, l’édifice est clos et couvert. Le Père Pierre Joubert y célèbre la messe le 4 octobre 1854, et, le 4 octobre 1875, Mgr Forcade, Archevêque d’Aix-en-Provence, consacre l’église, entouré des prêtres du pays ainsi que de ceux qui avaient exercé le Saint Ministère.

La chapelle Saint-Michel

La tradition fait remonter au VIIIe siècle l’établissement du premier village de Fuveau autour du site de cette chapelle. Le 18 juillet 1098 Foulque, prévôt de l’église d’Aix, confirme les possessions que l’abbaye de Saint Victor avait dans le diocèse et ce document fait mention de deux églises à Fuveau : la paroissiale et celle de Saint Michel, sous le vocable « Ecclesia Sancti Michaelis ».

En 1498, la chapelle est rebâtie, l’abside «romane», la voûte en berceau brisé renforcée de deux doubleaux, les voûtes néogothiques de la partie « hors abside » peuvent laisser supposer un agrandissement de la chapelle initiale à cette époque.

En 1677, la chapelle est complètement réparée et consolidée par Masse, entrepreneur de maçonnerie. Le cimetière attenant, qui se situait au Sud-Est et au-dessous de la chapelle, cimetière civil dû à son statut d’église paroissiale mais aussi cimetière monastique, fut interdit par l’évêque d’Aix en 1742, transféré sur l’emplacement de l’actuel monument aux morts (ancienne place Neuve) puis sur le site actuel en 1847.

Dévotion à Saint Michel (écrits de l’historien Marcel Provence dans un broché L’offrande des fruits de Provence)
« Le jour de l’Ascension et celui de St Michel, patron de Fuveau, on se rendait en procession à la chapelle Saint-Michel ; en tête de la procession, jusqu’en 1792, marchait le capitaine suivi des abat de la Jouvenço, des enseignes, des élus de la ville, escortés chacun par 4 officiers, lesquels officiers avaient à leur suite, chacun 4 hommes. »


Chapelle Saint Michel à Fuveau

La chapelle Saint-Roch

Lors de l’épisode de la peste en 1720, le vicaire Rossolin suggéra de confier la paroisse à celui que l’on connaissait comme un rempart contre les épidémies. Il se dévoua à ses paroissiens de Fuveau en 1720 et 1721, leur donna les meilleurs conseils d’hygiène et surtout les consacra à saint Roch. Brisé par l’âge et la maladie, il dut rester un an sans rien faire, et s’éteignit le 30 mars 1722.

Un ancien ex-voto a été conservé sur lequel on peut lire : « Honorat Jourdan étant consul en l’année 1720, la peste étant dans la Province, le peuple ayant recours au glorieux saint Roch, ce lieu a été préservé de ce mal et en mémoire cette chapelle a été édifiée des aumônes que le sieur Jourdan a ramassées des bonnes gens et il a fait faire ce tableau avec sa famille ». Sont représentés, le saint en majesté, le consul avec sa mère, sa femme et ses six enfants.

La chapelle Saint-Jean-Baptiste dite Saint Jean de Mélissane

Entre La Barque et Châteauneuf-le-Rouge, la plus vieille chapelle rurale de Fuveau se dresse, sobre et isolée, dans les champs. Au Moyen Âge, Jean-Baptiste appelé Jean le Moissonneur par les populations rurales, faisait l’objet d’un culte fervent comme protecteur des récoltes.

Les Templiers (XIIe-XIIIe siècle) possédaient des terres à cet endroit, et ils furent probablement les constructeurs de cette chapelle romane. Contrairement aux autres lieux de culte de la vallée, cet important prieuré, attesté depuis le XIVe siècle dans divers actes, ne dépendait alors pas de l’abbaye Saint Victor, mais de celle de Montmajour (évêché d’Arles). Son influence se maintint du Moyen Âge au XVIIe siècle.

Un pèlerinage est maintenu autour du 24 juin et parfois suivi d’un aïoli pris en commun, c’est une très ancienne tradition du village qui se faisait à pied dans passé, au son des fifres et des « bachas », gros tambours (à ne pas confondre avec le tambourin, en français une bacholle).

 

Période antique, médiévale et contemporaine
Paroisse de Fuveau


Chapelle Saint Roch à Fuveau


Chapelle Saint Roch à Fuveau


Chapelle Saint Roch à Fuveau

Chapelle St Jean Mélissane – LaBarque / Fuveau