RENCONTRE

Visite pastorale de Monseigneur Christophe Dufour à Fuveau et Châteauneuf-le-Rouge

Le vendredi 31 janvier, samedi 1 et dimanche 2 février 2020,

Durant ces 3 jours, du vendredi 31 janvier au dimanche 2 février notre archevêque Monseigneur Christophe DUFOUR, viendra nous visiter afin de rencontrer les paroissiens de Châteauneuf-le-Rouge et Fuveau.
Notre évêque aura à cœur de partager dans nos deux églises paroissiales, de St Michel à Fuveau, et Saint-Antoine L’Ermite à Châteauneuf-le-Rouge des temps de rencontres, d’échanges, de convivialité et de prières avec le maximum d’entre nous, que nous soyons petits ou grands.

Il présidera la messe des familles de Fuveau, le dimanche 2 février, qui sera suivie, d’un repas paroissial et d’une veillée de louange à 16h00 animée par les paroissiens de tous âges.
Il reprendra alors sa crosse de Pasteur pour aller visiter une autre paroisse et d’autres paroissiens du Diocèse d’Aix-Arles, dont il a la charge.

TEMOIGNAGES

Entretien avec une miraculée :
sœur Marie-Simon-Pierre

Le dimanche 13 octobre 2019,

après la messe des familles les parents étaient conviés par l’équipe de la catéchèse et le Père Régis Curral à partager un pique nique à la maison pour tous en compagnie de deux religieuses travaillant à la maternité de l’Etoile de Puyricard (13) et appartenant  à la congrégation des Petites Sœurs des Maternités catholiques. Sœur Marie-Simon-Pierre a ensuite témoigné de sa guérison miraculeuse de la maladie de Parkinson qu’elle attribue à l’intercession de Jean-Paul II, devant des paroissiens de toutes générations de Fuveau et de Châteauneuf-le-Rouge.

  Agée de 58 ans, originaire de Cambrai (Nord) aînée de cinq enfants élevés dans un esprit de grande générosité au sein d’une famille pratiquante, sœur Marie-Simon-Pierre devient auxiliaire puéricultrice à la maternité catholique de Cambrai (59) en septembre 1981. Elle partage avec cette communauté les temps de Noël et de Pâques. C’est dans la nuit du jeudi au vendredi saint 1982 qu’elle décide après « deux appels » à 12 ans (camp de scout) et 16 ans (aide-malade à Lourdes), de devenir religieuse. Sa vocation religieuse lui vient de sa grand-mère qui élève seule ses 7 enfants, travaille dur, mais va à la messe tous les jours. Son père bien moins pratiquant que sa mère, accepte sa décision alors que le rejet maternel restera longtemps une blessure. Elle est affectée à la maternité catholique de Bourgoin-Jallieu (38) le 14 septembre 1982. En octobre 1992 elle rejoint la maternité de l’Etoile près d’Aix-en-Provence.

Les premiers symptômes de la maladie de Parkinson apparaissent en 1988 (à 28 ans) et entrainent une année de repos sans qu’elle puisse dire ni comprendre de quels troubles elle est atteinte. Le diagnostic de la maladie de Parkinson tombe en 2001. Parallèlement elle suit l’état de santé du pape Jean-Paul II atteint de la même affection. Elle ne peut le regarder à la TV, la vue de ses tremblements la renvoyant à sa propre diminution. Elle reste en lien étroit avec lui par la prière ce qui lui permet d’accepter sa propre douleur. A la mort de Jean-Paul II (2 avril 2005) elle perd un ami qui pouvait la comprendre, mais elle continue de le prier pendant plusieurs jours.

Dans le même temps sa fatigue et sa lenteur s’accroissent : les douleurs l’envahissent, son bras gauche est comme mort, son écriture se détériore. Tout la contraint à abandonner à regret les soins aux patientes pour un travail plus administratif. Sa communauté de l’Etoile décide d’entamer une neuvaine pour sa guérison en invoquant le Pape disparu qu’elles estimaient être un saint. Cette prière en commun s’avérera déterminante par la suite.

Le 1er juin Sœur Marie-Simon-Pierre déclare à sa sœur supérieure Sœur Marie-Thomas vouloir cesser son travail de surveillante et accepter de vivre dans un fauteuil roulant à l’avenir. Le soir du 2 juin, Sœur-Thomas refuse sa démission, parce qu’elle estime, qu’il fallait « resituer sa demande dans la prière de toute la communauté pour sa guérison ». la supérieure lui tend un crayon et un papier ; à deux reprises Sœur Marie-Simon-Pierre refuse, tant elle sait ne pouvoir écrire correctement, mais à la 3eme fois elle accepte et dit avoir écrit « Jean-Paul II » comme pour le supplier ! Cette écriture était quasiment illisible. La supérieure constatant l’ampleur des troubles se dit qu’il n’y a plus rien à faire qu’espérer. « Nous sommes restées longuement en silence, toutes les deux, priant Jean-Paul II. » puis Sœur Marie-Thomas comme inspirée par l’Esprit Saint déclare « Jean-Paul II n’a pas dit son dernier mot » !

Sœur Marie-Simon-Pierre se rend à la prière du soir ; en rentrant elle éprouve le besoin d’écrire et constate que son écriture est impeccable puis elle s’endort jusqu’à 4H30 ce qui ne lui arrivait plus depuis longtemps. Elle se lève d’un bond, légère, remplie de joie et de paix ; elle va prier à l’oratoire puis rejoint à 6h ses sœurs à la chapelle, en observant que son bras gauche est guéri. «Ce 3 juin je me suis sentie complètement transformée. Je n’étais plus la même intérieurement». Elle décide de tout consigner par écrit et de stopper son traitement en attendant son bilan neurologique prévu pour le 7 juin. Elle ne mettra ses sœurs dans la confidence de son rétablissement qu’au retour de cet examen qui conclut à une guérison étonnante. Aussitôt une nouvelle neuvaine, cette fois-ci d’action de grâce à Jean-Paul II est entamée par la communauté des sœurs.

Des révélations dans les médias compliqueront la vie de la sœur pourtant si discrète, durant les 6 ans qui suivent : en effet, afin que le pape polonais puisse être béatifié, la Congrégation des causes des saints devait se prononcer favorablement sur l’authenticité de la guérison de Sœur Marie-Simon-Pierre. Le Vatican reconnait le miracle de Sœur Marie-Simon-Pierre le 14 janvier 2011. Parallèlement et sans lien avec l’événement, le pape Benoît XVI a décidé de commencer l’enquête de béatification de Jean-Paul II avant les 5 ans habituels dans ce genre de procédure. Benoit XVI béatifie Jean-Paul II le 1er mai 2011. La proclamation de la sainteté de Jean-Paul II date du 27 avril 2014. Depuis, la religieuse en bleu et blanc – la couleur de l’habit de sa congrégation – poursuit sa tâche au service de la maternité.

Pourquoi elle ?

Elle pensait que d’autres personnes auraient mérité d’être guéries à sa place et pourtant, parmi d’autres cas, le sien a été choisi parce qu’il apparaissait comme le plus significatif des bienfaits de Jean-Paul II, acquis notamment aux valeurs familiales catholiques et à la Vierge Marie. Elle reconnait que la maladie lui a permis de progresser dans sa foi. Elle a estimé que sa guérison était une grâce non seulement pour elle, mais aussi pour d’autres : elle a entrainé au passage la conversion de son père qui a repris le chemin hebdomadaire de l’église.

« La béatification de Jean-Paul II est une profonde action de grâce et une très grande reconnaissance pour tout ce qu’il a fait lors de son pontificat et dans toute sa vie. Depuis ma guérison, beaucoup de demandes de prières nous parviennent de beaucoup de pays. Nous organisons, entre autre, deux fois par mois à la chapelle de l’Étoile des prières d’intercessions adressées à St Jean-Paul II. »

Soeur Marie-Simon-Pierre, bien malgré elle, aura fait couler beaucoup d’encre. Elle s’est vue propulsée sur le devant de la scène, mais rappelons que pour le porte-parole de la Conférence des évêques de France de l’époque (Mgr Bernard Podvin), « Sœur Marie-Simon-Pierre, c’est l’anti-star ». Elle a reçu quelque chose de plus grand qu’elle, elle n’en fait pas sa propriété, mais elle le partage. C’est une femme ordinaire, aujourd’hui mondialement connue, qui a conservé une immense humilité. »

Conclusion : Cette religieuse a raconté comment elle s’en était remise à la grâce du pape Jean-Paul II. Elle nous laisse un message d’espérance « À tous les malades, je voudrais dire qu’il ne faut pas baisser les bras. Au bout du tunnel, il y a toujours une petite lumière. » !

Nous avons constaté la force de la prière en communauté de chrétiens et perçu que le miracle s’accomplit dès l’instant que l’on décide de s’abandonner à Dieu et que l’on se laisse guider en confiance par Lui : « le changement s’est opéré dès que j’ai accepté ma maladie ».

Que ce témoignage, nous sensibilise davantage à l’importance de la persévérance dans la prière notamment en groupe et qu’elle nous inspire pour invoquer Saint Jean-Paul II plus souvent mais également beaucoup d’autres qui ont accomplis des guérisons.

Brigitte F.

Jésus ressuscite Lazare (Jean 11.1-57) :
25 Jésus lui dit: «C’est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt;
40 Jésus lui dit: «Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu?»

Hommage au Père
Thierry Destremau

Décès le dimanche 2 octobre 2019,

C’est avec tristesse et émotion que le décès du  père Thierry Destremau a été annoncé le mercredi 2 octobre. Ses obsèques ont eu lieu le samedi 5 octobre à la cathédrale Saint-Sauveur à Aix-en-Provence en présence de très nombreux fidèles. Depuis 2016, le père Thierry était curé de la paroisse de Pélissanne, Aurons, La Barben et Lançon-de-Provence. Il avait été ordonné prêtre en 1993, puis en 2008  avait été nommé curé de l’Unité Pastorale Etoile-Saint Michel qui regroupait alors les cinq paroisses de Biver, Fuveau, Gardanne, Meyreuil et Mimet et faisait partie du doyenné. Il est également devenu responsable des pèlerinages diocésains, des missions qu’il a assumé jusqu’en 2016. Depuis 2010, il était aumônier diocésain des gens du voyage et avait été nommé en 2017 par l’Archevêque d’Arles, aumônier national des gens du voyage. Une mission qui accomplissait selon ses dires « un désir missionnaire de longue date. L’envoi vers ce milieu à la fois présent et marginal dans le diocèse et ailleurs se combine bien actuellement avec ma tâche de curé sur nos quatre paroisses. L’un équilibre l’autre ». Le père Thierry Destremau était également aumônier bénévole du centre pénitentiaire d’Aix-Luynes. Parti trop tôt, à 55 ans, il laisse derrière lui de nombreux fidèles dans le chagrin, qui n’oublieront ni son sourire ni sa gentillesse.

Florence Vatin – La Provence

Missionnaire, selon le pape François et le père Destremau

La Provence, dimanche 20 octobre 2019. Page Idées

« Exit le père blanc qui allait évangéliser les peuples du Sud ? Autrefois flanqué d’une soutane aussi blanche que sa barbe, le missionnaire d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec cette image d’Epinal. Ni même son territoire de mission. Ce sont  d’ailleurs les prêtres d’Afrique qui en retour arpentent nos paroisses européennes, en jachère de vocations.

En faisant d’octobre 2019, « le mois missionnaire extraordinaire », l’Eglise catholique entend activer l’ardeur évangélisatrice des fidèles dans leurs lieux de vie. Ne soyez pas étonnés si l’on vient frapper à votre porte pour vous annoncer une « Bonne Nouvelle ». Ce ne sont plus forcément  des Témoins de Jéhovah ou Mormons, mais de jeunes charismatiques notamment qui entendent répondre à l’appel du pape François à être  « disciples-missionnaires ». Non à la manière d’antan, aux accents d’endoctrinement. Mais telle que l’a définie François,  dans « La Joie de l’Evangile » : par la proximité amicale, dans la liberté de chacun. Et le pape d’inviter également les catholiques à  « sortir de (leur) confort,  pour rejoindre les périphéries et particulièrement les plus pauvres. »

En mission chez les Roms et voyageurs

Alors que débutait ce « mois missionnaire extraordinaire », on  enterrait le 5 octobre dernier à Aix-en-Provence, dans une cathédrale pleine à craquer, l’un de ces authentiques témoins de l’Evangile : le père Thierry Destremau. Mêlés aux Roms et gens du voyage, paroissiens de Martigues et Marignane, Fuveau et Gardanne, Lançon et Pélissanne… pleuraient d’un seul cœur leur (ancien) pasteur de 55 ans, arraché à la vie brutalement.  Comme le soulignait dans son homélie, Mgr Dufour,  l’archevêque d’Aix, au milieu d’une soixantaine de prêtres et diacres, « Thierry était un voyageur de Dieu, pour conduire au Christ les pauvres et les humbles de cœur ».

Car le P. Destremau était le « rachail » des gens du voyage et des Roms, dont il était devenu, en 2017, l’aumônier national. Il fallait le voir accueilli dans les camps par les cris de joie des enfants. Visage transfiguré et petite croix de bois en bandoulière, il sillonnait son territoire avec un camping-car un brin bohême.  « C’est la paix du Christ qu’il apportait sur les terrains qu’il visitait », a souligné Mgr Dufour. C’est aussi l’inlassable combat pour la dignité qu’il partageait avec ces sans-voix. Dans la gratuité et le don de soi. »

— A la mémoire de Thierry Destremau
Le collectif Roms organise, avec les gens du voyage et l’aumônerie des prisons, une rencontre Mardi 29 octobre, à18h30 à la Maison du peuple de Gardanne.

Par Jean-Claude Escaffit, journaliste, Dialogue-RCF, la radio chrétienne d’Aix-Marseille.